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L'émigration Suisse 1799-1801

Marcher pour la liberté de la Patrie ! L’émigration militaire suisse et la Légion Managhetta (1799–1801) L’apport et le destin des miliciens et des volontaires

Hubert Foerster

 

L’émigration militaire suisse pendant la deuxième guerre de coalition porte sur deux volets, les régiments de ligne et les milices volontaires. Tandis que les premiers n’ont pas perdu leur intérêt et offrent des aspects nouveaux (Foerster 1), les classiques (Grouvel, Burckhardt) ne consacrent que peu de lignes aux « paysans armés » de la Légion Managhetta.[1] C’est aussi le cas dans des publications plus récentes (Foerster 2, 3, 5). La présente étude permet une meilleure approche de cette Légion si peu connue.

[1] La Légion Manahgetta était aussi appelée dans les sources « Corps franc M. »  ou « Bataillon M. ».

La Suisse en 1798

La Suisse, aussi dite Corps Helvétique, était une réunion de 13 cantons, petits Etats souverains liés par des traités mais sans constitution générale. L’absence de pouvoir central, malgré la Diète («Tagsatzung»), la réunion régulière des délégués de tous les cantons et avec Zurich comme «Vorort» (canton directeur avec des charges seulement administratives), ne favorisaient pas une politique commune ni face aux problèmes intérieurs ni face aux voisins.

La population de la Suisse s’élevait à environ 1,2 millions d’habitants. Mais il fallait des importations massives de blé de l’Allemagne du sud, de riz et de maïs de l’Italie du nord et de sel de la France, de la Bavière et de l’Autriche, pour les nourrir. En effet, la production indigène des produits agricoles ne suffisait pas ; l’élevage de bétail et de chevaux, la fabrication de fromage, le travail à domicile et une proto-industrie (textile, horlogerie) permettaient certes une certaine aisance mais ceux que le pays n’arrivait pas à nourrir, partaient à l’étranger dans des professions civiles ou des emplois militaires. N’oublions pas le fait psychologique que toute la population était très attachée à la religion ; ainsi, nombre de prêtres catholiques prenaient position contre la Révolution athée qui poursuivait les fidèles.

Bien qu’environ 200 000 hommes étaient comptés comme soldats dans les différentes armes ‒ y compris la marine sur le Lac de Zurich et le Lac Léman ‒ ils formaient 13 « blocs » qui n’étaient ni exercés aux mouvements de grands corps ni à être conduits par un haut commandement général. La Suisse, telle qu’elle se présentait, ne constituait donc nullement un danger pour ses voisins, mais plutôt une proie facile ! 

La situation en 1799

Le général autrichien Balthasar Alexis Henri Antoine de Schauenbourg (1748–1841) occupa en 1798 la Suisse après quelques petits combats symboliques.[1] La majorité de la population restait passive et attendait le développement des événements. Suite à l’occupation ou à la « libération » à la française[2] de la Suisse, on assista à la mise en place du Gouvernement de la République helvétique, copiée sur le modèle de la République française, soit un Etat central avec 22 cantons comme unités territoriales purement administratives. Mais dans le pays, les affrontements entre les « patriotes helvétiques » et les « patriotes conservateurs » dits « Vaterländer » se multipliaient surtout en Suisse centrale et occidentale (Foerster 4, 5).

On constate à la suite de l’invasion française et des mesures du Gouvernement helvétique six grandes poussées de réfugiés, comptant chaque fois plusieurs centaines d’hommes, de femmes et d’enfants. Les raisons allaient de la peur des représailles pour avoir participé aux désordres et soulèvements jusqu’au désir d’échapper à l’incorporation forcée dans la nouvelle armée helvétique. On fuyait alors en Allemagne du sud et en Autriche, notamment en Vorarlberg où les réfugiés se concentraient à Feldkirch. L’Angleterre y distribuait généreusement de l’argent[3] et des vivres, en espérant maintenir ces refugiés sur place comme émigrés pour créer un réservoir de recrutement pour la levée d’unités militaires anti-helvétiques. Notons que l’administration helvétique était assez bien au courant de ces absences. Elle tenait des listes nominatives indiquant l’état des individus, la raison de leur absence et leur entrée dans une troupe d’émigrés (BAB, Helvétique 1725).

[1] Dans l’imagination populaire encore actuelle, cette « libération » ne pouvait être due qu’à Napoléon : qui d’autre que lui aurait mérité d’être le vainqueur et le conquérant de la Suisse ?

[2] A la différence de la libération française, que les Suisses comprirent rapidement à leurs dépens, les Autrichiens payaient les fournitures exigées avec de l’argent et pas avec des bons sans valeur.

[3] Les réfugiés recevaient chacun 20 à 30 creutzer par jour, des personnes de rang et d’importance jusqu’à un florin.

Les régiments suisses dits « émigrés »

Le premier régiment formé d’émigrants fut celui de Ferdinand de Rovéréa (1763–1829) de Vevey, réuni près de Wangen dans l’Allgäu, à l’été 1799. Il comptait 962 hommes. Les autres, levés par Niklaus Franz von Bachmann (1740–1831) de Nàfels /GL (1230 hommes), Anton von Salis–Marschlins (1732–1812) des Grisons (1125), et Emil Paravicini (1770–1846) de Glaris (300), ne furent créés qu’après l’invasion autrichienne, dans la partie libérée (c’est-à-dire dans l’Est de la Suisse), et ne devinrent « émigrés » qu’à l’automne 1799 après leur départ de la Suisse. Le régiment Paravicini n’exista que quelques mois ; il fut dissout après la défaite de la deuxième bataille de Zurich, et ses membres répartis dans les autres régiments. Quant au régiment ou bataillon du Valaisan Eugène de Courten (1771–1839), créé aussi à l’automne 1799 à la frontière italo-valaisanne, il ne comptait que trois compagnies. 

L’engagement sous commandement autrichien, payé par l’Angleterre, visait la libération complète de la Suisse de l’occupation française, et la destruction de la République helvétique, voire le rétablissement de l’ordre ancien. La zone des combats ne portait donc que sur le territoire suisse, ne concerna qu’une bande faisant au maximum 30 miles (environ 48 km) de profondeur à hauteur de la frontière, et elle ne devait pas excéder une durée limitée de trois ans, c’est-à-dire jusqu’à la libération complète de la Suisse. En dehors de deux livres de pain (blanc) fournies par l’Autriche, la solde variait entre 110 florins pour le capitaine et 18 creutzer pour un soldat.

Troupes suisses au service de l'Autriche.
Gravure coloriée de T Mollo en 1800, collection KM

La Légion Managhetta

L’archiduc Charles d’Autriche (1771–1847) qui commandait l’invasion autrichienne avait préparé une proclamation signée le 30 mars 1799, afin d’obtenir le soutien des Suisses contre l’ennemi commun ; largement répandue, elle fut retrouvée même derrières les lignes françaises. Le général Friedrich von Hotze (1739–1799), né en campagne zurichoise comme simple Hotz, commandant de l’aile gauche autrichienne, rêvait d’un corps de 15 000 à 20 000 Suisses pour aider à la libération de toute la Suisse. Mais le commissaire anglais, en charge du financement de ces corps, limitait le nombre de « paysans armés » à 3 000 soldats, combattants sans drapeau ni uniforme,[1] et ne portant que le brassard rouge (comme le régiment Rovéréa) et la cocarde cantonale, afin de favoriser au contraire le recrutement des régiments suisses de ligne, qui servaient avec uniformes et drapeaux sous la devise « Pour Dieu et la Patrie ».

Il fallait bien sûr assurer la coordination administrative de toutes ces formations disparates, dispersées dans le pays et sans lien avec le commandement autrichien. Il fallait aussi assurer l’engagement, la subsistance et le paiement de la solde. En accord avec le commissaire anglais John Ramsay (1775–1842), l’ambassadeur anglais W. Wickham (1761–1840) et le commandement autrichien, Anton von Managhetta,[2] capitaine de cavalerie du régiment des dragons de Modena, reçut la charge pénible de commander ces unités et de former la Légion, c’est-à-dire le bataillon dit de Managhetta. Pour lui faciliter le travail, on mit à sa disposition[3] un état-major minuscule dont les membres étaient tous émigrés.

La Légion comptait au début environ 2 500 hommes, à l’été 1799 (annexe 1). Après la retraite conduite mi–août, et une réorganisation en septembre, à Schänis-Saint Gall, le corps ne comptait plus que cinq compagnies avec un effectif qui se réduisit jusqu’au licenciement en tout à 417 hommes (annexe 2) et finalement, du fait des désertions, à 117[4]

La compagnie Staub, par exemple, comptait un capitaine, un lieutenant, un second lieutenant, un enseigne / cadet, un sergent major, et, selon le nombre variable des soldats, 6 sergents, 7 caporaux, 2 fraters, 1 tambour, 90 soldats. En plus et non compris dans le nombre, chaque compagnie avait droit à quatre femmes (lavandières / cantinières) qui ne recevaient qu’une ration de pain.

La solde était misérable, soit cinq creutzer par jour et une livre de pain. Après la réorganisation, la situation s’améliora mais la paye restait toujours, pour les officiers comme pour les soldats, en dessous de celle des régiments des émigrés.[5] La Légion ne comptait pas comme une troupe militairement de qualité, ce qui se traduisait par l’argent qui y était employé.

 

Solde par mois / jour

Capitaine

70 florins par mois

Caporal

15 creutzer par jour

 

Lieutenant[6]

33 florins par mois

Frater

36

 

Sergent major

25 creutzer par jour

Soldat, etc

12

 

Sergent

20

 

 

 

Chaque homme et chaque femme recevaient une ration de pain de 2 livres, le capitaine avait double ration. De même, pour les officiers montés, il y avait une ration de fourrage, pour le capitaine deux.

[1] Il semble que la Légion ait reçu des uniformes autrichiens, mais on n’en connaît pas le détail. 

[2] La famille de Managhetta von Lerchenau avait ses origines en Niederösterreich. Notre Anton von Managhetta est sans doute ce personnage décédé comme colonel en retraite, à Graz après 1863.Par contre nos recherches nous ont permis de préciser qu'il était décédé en 1812 à Vienne d'une maladie du foie.

[3] Il s’agissait de Franz Salomon von Weiss, de Berne, comme « caissier » ou quartier-maître, de l’aumônier Josef Anton Elsener, curé de Menzingen–Zug, du médecin Kaspar Rotenfluh de Stans (transféré plus tard comme chirurgien dans le régiment Bachmann), du secrétaire/clerc Johannes Merz, de l’adjudant Martin Triebelhorn, tous deux d’Appenzell, d’un magasinier/fourrier et d’un responsable des équipages.

[4] Kew, AO 3/64; annexe 2.

[5] Le capitaine touchait 110 florins et le lieutenant 50, le sergent–major 30 creutzer et le soldat 18.

[6] Les officiers subalternes comptaient Lieutenant, sous–lieutenant, enseigne et cadet ; ces derniers servaient au sein de la troupe, soit comme simple soldat (cadet) soit comme porte-drapeau (enseigne). L’enseigne portait les attributs de l’officier mais l’uniforme de la troupe.  

Théâtre d'opérations  (Cliquez sur l’image pour l’agrandir)

L’engagement militaire

Les milices et volontaires subirent leur baptême du feu peu après la formation des différents corps. André Masséna (1758–1817), commandant des troupes françaises, lança une série d’attaques le long de la ligne de démarcation pour tester la volonté de défense des Alliés austro-helvético-russes, et pour masquer la poussée principale de ses forces vers Zurich ainsi que le long du lac, sur sa droite. Bien qu’ayant enregistré des pertes, les milices poursuivirent la retraite vers l’Est de la Suisse mais, désorganiséés et démoraliséés, elles virent une bonne partie de leurs soldats quitter les rangs pour regagner leurs maisons. Les derniers éléments encore présents furent regroupés à Schänis-Saint Gall au sein de cinq compagnies.

L’engagement de la Légion Managhetta ne connut qu’un petit succès mémorable alors qu’elle participait aux combats de Dornbirn et de Feldkirch pour couper ou ralentir l’avance des Français, et pour couvrir la retraite du corps Jellaçiç par le col de l’Arlberg. Mission réussie ! En dehors de cet engagement, la tâche des légionnaires était bien commune, et même pas du tout spectaculaire, mais pourtant nécessaire : il s’agissait du service aux avant-postes, de patrouilles, de la garde et de l’escorte du train des équipages. Leur efficacité comme tireurs d’élite armés de carabines était toutefois appréciée par les alliés et crainte par l’ennemi. Cette qualité était le fruit de l’expérience civile comme chasseurs dans les montagnes ; lors de leur licenciement, les légionnaires purent d’ailleurs conserver leur arme, témoignage de la reconnaissance des Autrichiens.

Régiment de Watteville au service anglais
Fonds La Sabretache

Le succès de la Légion est bien maigre quand on le compare, par exemple, avec celui du régiment de Bachmann qui, renforcé par Salis et des Autrichiens, avait attaqué les positions françaises dans la vallée de l’Engadine, le 9 décembre 1800 (Foerster 1). Une marche de nuit en hiver, avec au moins 1 m de neige, et une attaque surprise avaient eu raison de la 104e demi-brigade, à Zuoz. Au cours de ce combat, les Français avaient perdu deux commandants de bataillon, 25 officiers, 313 sous-officiers et soldats faits prisonniers, et même leur drapeau. Les Suisses n’avaient eu que quatre morts et quelques blessés, mais ils comptaient presque 300 hommes victimes de gelures et incapables de continuer le combat.

Pour faciliter le recrutement d’un nouveau régiment au service de l’Angleterre, les corps des émigrés suisses furent concentrés en Slovénie pour leur licenciement, soit à près de 1000 km de la Suisse. On voulait sans doute dégoûter ainsi les officiers et soldats d’un long retour dans leur patrie. Mais le résultat fut décevant ; seuls 35 officiers et 763 sous-officiers, caporaux, tambours et soldats entrèrent dans le nouveau régiment commandé par le colonel Frédéric de Watteville de Murifeld (1753–1838), soit à peine deux petits bataillons au lieu des trois ou quatre espérés.

Régiment

Officiers

Soldats

Rovéréa

12

260

Bachmann

4

119

Salis

6

186

Courten

4

207

Surnuméraires

9

Total

35

763

Ce régiment participa aux campagnes d’Egypte, d’Italie, d’Espagne et servit enfin au Canada. Il y fut dissout en 1816 (Nichols).

Un succès a posteriori

Même au moment de la 2e guerre de coalition, les troupes des émigrés suisses ne rencontrèrent pas le succès escompté, et on retrouva ses vétérans parmi les insurgés de la « guerre des bâtons », en 1802. Ce soulèvement populaire fut seulement arrêté par la menace d’une nouvelle invasion française de la Suisse. Le Gouvernement helvétique refugié de Berne à Lausanne préparait déjà la traversée du Lac Léman pour se réfugier en France lorsque le Premier Consul Bonaparte imposa sa médiation qui ramena la paix en Suisse. Elle forma désormais un Etat fédéral avec 19 cantons souverains, les 13 anciens marquant un retour partiel à l’Ancien Régime, et les six nouveaux établis selon les principes « modernes ».

L’armée fédérale forte de 15 002 hommes fut composée de contingents des cantons (Foerster 5, 6, 7, 9). Sa formation sonna en fait l’heure des officiers émigrés qui furent chargés de l’élaboration des règlements fédéraux et cantonaux et de l’organisation pratique des affaires militaires à tous les niveaux, ceci jusqu’à la création d’un service de santé militaire réellement efficace.[1] Les officiers de la République n’en étaient pas exclus, seulement marginalisés. Les anciens émigrés commandèrent de même les grandes unités lors de leur déploiement aux frontières pour protéger la neutralité suisse en 1805, 1809 et 1813. Ils acquirent ainsi la pratique des travaux d’un état-major de l’armée que Napoléon avait refusé en 1804, le jugeant superflu (Rapp-Hofer). Si on peut bien suivre les activités des officiers avant et après l’émigration (Jaun), tel n’est pas encore le cas pour les membres de la Légion Managhetta. Selon le peu de renseignements dont nous disposons, ils réintégrèrent l’élite locale dont ils étaient issus sans jouer un rôle aussi important que les anciens cadres des régiments de ligne émigrés.

Bien que la formation et l’engagement des troupes des émigrés suisses ne furent tout d’abord pas un succès glorieux et durable, officiers et soldats ne cessèrent pas d’obéir à leur conscience et à leurs profondes convictions. Ils marchaient fidèlement pour la libération de leur patrie, vivant à l’époque leurs « Valeurs actuelles » selon leurs capacités et leur état militaire, tout simplement et sans fanfare ni trompette. Ils méritent bien notre respect, même notre sympathie, et d’entrer dans la mémoire de l’histoire.

[1] Notons que les chirurgiens et soldats sanitaires avaient enfin aussi l’obligation réglementaire de soigner les ennemis blessés (Foerster 8).

Corps Suisses de 1799-1800  (Cliquez sur l’image pour l’agrandir)

Annexe 1 - La composition de la Légion Managhetta à l’été 1799

Etat-major

Commandant, Anton von Managhetta, capitaine de cavalerie

Bataillon de Zurich / 7 compagnies

Commandant, Lt Col Meyer Johann Jakob

Cap Meyer Heinrich, Füssl Heinrich, Ernst Johann, Weiss Salomon, Spöndli Heinrich, Hirzel Konrad, Freudenweiler Kaspar

Contingent d’Appenzell Rhodes extérieures / 6 compagnies

Cdt Col Zellweger Johannes

Cap Zuberbühler Hans Ulrich, Triebelhorn J. A., Hörler Johannes, Müller Johann, Isenhut Johann Ulrich, Näf Johannes

Contingent de Schwyz / 5 compagnies

de Schwyz: Cap Fälckli Franz Xaver, Herket Thomas, du Muotathal: cap Ehrler, d’Einsiedeln: cap Gyr Damian, de Lachen: cap?

Contingent de Glaris / 4 compagnies

Cap Schindler Konrad, Schmid, Leuzinger, Hefti

Contingent d’Uri / 2 compagnies

Cap Arnold Joseph Anton, Marti Johann Joseph

Compagnie d’Uznach

Détachement de Schaffhouse

Lt Ermatinger Johann Konrad

Volontaires de Menzingen-Zoug

Cap Staub Joseph Anton

Volontaires de Nidwald

Annexe 2 - La composition de la Légion Managhetta en décembre 1800

Unité

Hommes

Etat–major

Cdt Managhetta Anton von, cap de cav

Caissier/Quartier-maître von Wyss Franz Salomon

Aumônier Elsener Joseph Anton

8[1]

Companie Staub (Zoug, Nidwald)

Cap Staub Josef Anton

Lt Henggeler Melchior

S-Lt Rusy Josef

111

En plus 4 femmes

Compagnie Hediger (Schwyz)

Cap Hediger Alois

Lt Annen Kaspar

2e Lt Büeler Josef

59[2]

En plus 4 femmes

Compagnie Marti (Uri)

Cap Marti Josef

Lt Walker Karl

2e Lt Nüsser Franz

60

En plus 4 femmes

Compagnie Inglin (Schwyz)

Cap Inglin Martin

Lt Märchi Domiik

2e Lt Schnüriger Anton

75

En plus 4 femmes

Compagnie Horath

Cap Horath Karl Thomas

Lt Betschart Anton

2e Lt Wiget Franz

105

En plus 5 femmes

[1] Y compris 2 adjudants, un clerc, un fourrier, un chef du train des équipages (« Wagenmeister »)

[2] Avec 9 déserteurs.

Sources

Sources

Archives nationales de l’Angleterre à Kew / Londres AO 3 / 64.                                          

Archives nationales de la Suisse à Berne BAB, Helvétique 1725.

Archives de l’Etat de Nidwald à Stans Josef Remigi Käslin «Tage-Buch». Ms.

Archives de l’Etat de Zoug Waldstätterarchiv, Abwesenheitslisten.

OCHSNER Martin, Das Tagebuch des Lieutenant Plazid Wyss von Einsiedeln (14. Juli 1799 bis 5. November 1800, in: Mitteilungen des Historischen Vereins des Kantons Schwyz 16 (1906), S. 129–188. Reprint in Foerster 9, S. 60–86.

Littérature sélective

BURCKHARDT Felix, Die schweizerische Emigration 1798–1801, Helbling und Lichtenhahn, Basel 1908.

Foerster 1

FOERSTER Hubert, Der Freiburger Nicolas de Gady und seine Kompanie im Schweizer Emigrantenregiment Bachmann im 2. Koalitionskrieg (1799–1801). Einleitung und Edition von Gadys „Reflexions sur les campagnes“, in: Freiburger Geschichtsblätter 69 (1992), S. 105–208.

Foerster 2

FOERSTER Hubert, Die militärische Emigration 1798–1801. Offene Fragen zur Motivation, Zusammensetzung, Bedeutung und zum Souveränitätsverständnis der Auswanderungsbewegung, in: Christian Simon – André Schluchter (dir.), Dossier Helvétique 1: La souveraineté en question – Histoire militaire, Helbling & Lichtenhahn, Basel und Frankfurt 1995, S. 83–124.

Foerster 3

FOERSTER Hubert, Les émigrés suisses et leur troupes pendant la deuxième guerre de coalition, in: Jean-Clément Martin (dir.), La Contre-Révolution en Europe, XVIII–XIXe siècles. Réalités politiques et sociales, résonances culturelles et idéologiques. Actes du colloque de 1999 à Chollet, PUR 201, pp. 103–120.

Foerster 4

FOERSTER Hubert, Schwyz 1799: Für Gott und Vaterland. Ein Beitrag zum militärischen Widerstand, zur Flucht und Emigration 1799–1801, in: Mitteilungen des Historischen Vereins des Kantons Schwyz 91 (1999), S. 133–217.

Foerster 5

FOERSTER Hubert, L’opposition populaire à la République helvétique (1798–1803) - De la résistance civile par des soulèvements armées à la victoire politique, in: La Révolution française : Idéaux, singularités, influences. Journées d’études en hommage à Albert Soboul, Jacques Godechot et Jean-René Suratteau. Actes du colloque à Vizille en 2001. PUG, Grenoble 2002, pp. 151–176.

Foerster 6

FOERSTER Hubert, Die eidgenössische Militärorganisation 1804–1813. Das Bundesheer und der Beitrag der Kantone, in: Schweizerische Vereinigung für Militärgeschichte und Militärwissenschaften (éd.), 1801 – 1803 – 1814 Krieg und Frieden in Europa. Die militärischen Konsequenzen der Mediationsakte. Akten des Kolloquiums von 2003 in Freiburg, Bern 2004, S. 79–136.

Foerster 7

FOERSTER Hubert, L’armée suisse, école de la Nation? La formation de l’esprit national pendant la Médiation 1803–1813/14, in: Alain-Jacques Czouz-Tornare (dir.), Quand Napoléon Bonaparte recréa la Suisse. La genèse et la mise en œuvre de l’Acte de Médiation, aspects des relations franco-suisses autour de 1803. Actes du colloque à Paris en 2003, Etudes révolutionnaires t. 7, Paris 2005, p. 41–70.

Foerster 8

FOERSTER Hubert, Die eidgenössische Militärsanität während der Mediation 1803–1813/15. Die Anfänge der Gesundheitspflege in der Schweizer Bundesarmee. Die Suche nach Chirurgen, Ausrüstung und Vorschriften. Schriftenreihe der Eidgenössischen Militärbibliothek und des Historischen Dienstes Heft 41, Bern 2010.

Foerster 9

FOERSTER Hubert, Erfolg trotz Misserfolg: Der Aufstand und der Befreiungskrieg 1799 in der Schweiz. Ein Beitrag zu den antihelvetischen Bewegungen. Publication de la Bibliothèque militaire fédérale et du Service historique No. 48, Berne 2012.

FURRER Hans Rudolf, Die beiden Schlachten von Zürich 1799, Gesellschaft für Militärhistorische Studienreisen Zurich (éd.), Heft 14, Zurich 1995.

GROUVEL (Robert-François) Vicomte, Le corps de troupe de l’émigration française, t. 1: Services de la Grande Bretagne et des Pays-Bas, Ed. La Sabretache, Paris 1957.

JAUN Rudolf, Der Schweizerische Generalstab Bd. 3: Das Eidgenössische Generalstabskorps 1804–1874, eine kollektiv-biographische Studie. Helbling und Lichtenhahn, Basel & Frankfurt 1983.

RAPP Georges - HOFER Viktor, Der Schweizerisch Generalstab Bd. 1: Von den Anfängen bis zum Sonderbundskrieg. Helbling und Lichtenhahn, Basel & Frankfurt 1983.

NICHOLS Alistair, Wellington’s Switzers. The Watteville Regiment (1801–1816) - A Swiss Regiment of the British Army in Egypt, the Mediterranean, Spain and Canada, Ed. Ken Trottman Publishing, Huntingdon 2015.

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